Électricité autoproduite : la revendre ou la consommer

Avec les progrès que les technologies de conversion d’énergie solaire ou éolienne ont connu en termes de rendement ces dernières années, il devient de plus en plus intéressant de produire sa propre électricité en installant un dispositif dédié à la maison. ConsoEnergie fait le point pour vous sur l’électricité autoproduite et sa revente totale ou partielle aux tarifs actuellement en vigueur.

Les avantages de l’autoproduction d’électricité

Si au départ l’installation domestique de production d’électricité représente un investissement important, il est possible de l’alléger grâce au crédit d’impôt, toujours en vigueur pour les systèmes aérovoltaïques combinant production solaire de courant alternatif et récupération de la chaleur pour le chauffage. En outre, autoconsommer revient moins cher qu’acheter de l’énergie : en moyenne 9 centimes de revient dans le sud de la France selon l’étalement du projet pour le kW produit sur place par l’installation solaire contre 17 à l’achat en 2016 pour un forfait de base. Et cet écart se creusera de plus en plus avec l’augmentation annuelle continue du tarif réglementé d’EDF sur lequel s’indexent les fournisseurs alternatifs d’électricité. Evidemment, toutes les régions ne profitent pas d’un ensoleillement équitable. Or l’électricité autoproduite par installation solaire demande assez de soleil pour que le rendement soit intéressant. Et c’est là qu’une petite installation éolienne domestique trouve toute son utilité dans les régions moins avantagées sur ce plan. Si depuis 2016, ce type d’installation n’est plus éligible au crédit d’impôt, il est toujours possible de profiter d’une TVA réduite à 10 %, des aides de l’ANAH, et de certaines aides locales afin de diminuer le coût à l’achat.

Aussi, ces alternatives écologiques ne manquent pas d’attraits, d’autant qu’il est possible de revendre la part inutilisée d’électricité autoproduite à EDF ou à un fournisseur alternatif à condition que l’Etat ou les collectivités publiques en possèdent la majorité conformément à la loi. En effet, la convention qui lie EDF aux pouvoirs publics l’engage à racheter l’électricité produite par les particuliers à des tarifs prédéfinis plutôt intéressants pour ces derniers, d’autant plus que le coût du raccordement au réseau est presque inexistant.

Les tarifs de rachat d’électricité autoproduite

En revente totale de la production d’électricité : les tarifs sont fixés pour un contrat de 20 ans. Ce dernier permet de sécuriser l’investissement à l’installation.

  • Installation < ou = 3 kWc : 18,7 centimes le kWh + prime si Intégrée Au Bâti (TVA à 0 %)
  • 3 kWc < Installation > 9 kWc : 15,89 centimes le kWh + prime si Intégrée Au Bâti
  • 9 kWc < Installation > 36 kWc : 12,07 centimes le kWh
  • 36 kWc < Installation > 100 kWc : 11,5 centimes le kWh

En revente du surplus de l’autoconsommation

Dans ce cas, la rétribution prend la forme d’une prime (dégressive tous les trimestres fonction du volume des demandes de raccordement) versée sur 5 ans pour amortir en partie l’investissement de départ. En plus de celle-ci, L’électricité non consommée instantanément est vendue à EDF au tarif en vigueur de 10 centimes € par kWh pour les installations inférieures ou égales à 9 kWc et de 6 centimes € par kWh pour les installations jusqu’à 100 kWc.

Dans les deux cas, la vente d’électricité autoproduite provenant des installations ne dépassant pas 3 kWc est exempte d’impôt sur le revenu.

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