Panneaux solaires : crédit d'impôt aérovoltaïque

Produire sa propre énergie renouvelable peut être avantageux d’un point de vue fiscal : y avez-vous pensé ? En effet, depuis 2014, les installations aérovoltaïques sont éligibles au CITE (Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique). ConsoEnergie vous explique le principe.

L’aérovoltaïque : qu’est-ce que c’est ?

A ne pas confondre avec les dispositifs photovoltaïques classiques, qui, eux, ne sont plus éligibles au CITE (Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique), l’aérovoltaïque allie panneaux solaires et système de récupération de chaleur. Ainsi, l’aérovoltaïque pallie le principal défaut du photovoltaïque : la concentration importante d’une chaleur dont une grande partie est perdue et qui peut entraîner une surchauffe du système, donc des déficiences.

En ce qui concerne la génération d’électricité, le modèle aérovoltaïque est le même que celui de l’installation photovoltaïque et nécessite donc un type d’onduleur solaire similaire pour convertir l’énergie solaire en courant alternatif. Vous pouvez ensuite revendre cette électricité à EDF ou à un fournisseur alternatif en raccordant votre installation au réseau électrique, ou bien la consommer directement.

Mais là où le photovoltaïque n’assure que la partie électricité, le système hybride qu’incarne l’installation aérovoltaïque permet également d’assurer le chauffage de la maison, grâce à la récupération de la chaleur produite sous les panneaux. L’air chaud est envoyé par une gaine dans une unité de ventilation qui le répartit dans votre intérieur via les bouches d’aération.

L’hiver, le système permet de faire des économies en réutilisant la chaleur générée par les panneaux en journée quelle que soit la température de l’air dehors. L’été, l’excédent de chaleur par rapport à la température souhaitée (réglée via votre thermostat intérieur) est simplement évacué à l’extérieur. En outre, le dispositif de ventilation renouvelle régulièrement l’air de votre intérieur.

Sur le plan de l’entretien, l’aérovoltaïque ne diffère pas du photovoltaïque : l’installation exige un nettoyage régulier, tous les 2 à 4 ans en fonction de l’angle d’inclinaison du toit. C’est pourquoi l’aérovoltaïque est, à tout point de vue, plus avantageux à l’usage que le photovoltaïque.

Eligibilité au crédit d’impôt et conditions

Si le crédit d’impôt photovoltaïque a été arrêté en janvier 2014, les installations solaires combinées (électricité + chauffage) de type aérovoltaïque sont, quant à elles, toujours éligibles (en plus de la TVA à 5,5 % et de l’emprunt à taux zéro) au CITE. Ce crédit d’impôt est fixé à 30 % en 2017, c’est-à-dire que vous pouvez déduire de vos impôts sur le revenu jusqu’à 30 % du coût de votre installation.

Attention, ce crédit d’impôt est soumis à des plafonds qui s’échelonnent selon votre situation : 8 000 € pour une personne seule, 16 000 € pour un couple marié en communauté de bien, 400 € de plus par personne à charge au sein du foyer (200 € pour un enfant en garde alternée). De plus, ce crédit d’impôt s’applique avec un an de décalage.

A savoir que vous pouvez aussi vous voir accorder un crédit d’impôt sur des dépenses de transition énergétique plus modestes : l’installation d’un ballon d’eau chaude ou d’un poêle par exemple.

Le CITE prolongé jusqu’à fin 2018 devient une prime en 2019

L’année de décalage pour bénéficier du CITE peut s’avérer réellement handicapante pour les ménages qui décident de se tourner vers des travaux onéreux de transition énergétique. C’est pourquoi à partir de janvier 2019, le CITE deviendra une prime qui sera versée aux foyers concernés dès que les travaux seront achevés. D’ici fin décembre 2018, il se prolonge donc en tant que crédit d’impôt.

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